À la barre, le maire de la commune, qui s’est constitué partie civile dans le dossier (sans délibération de son conseil municipal comme l’appuie la défense), ne voit pas les choses de la même manière. Le premier magistrat l’assure : « Je n’avais pas vu tout de suite cette construction. Quand je m’en suis rendu compte, j’ai écrit à cet habitant. » Un premier courrier lui demandant de déposer une demande de permis de construire, qui n’a reçu aucune réponse. Puis deux autres. Au final, quand Olivier a fait la demande de régularisation, plus tard, il se l’est vu refuser par la Direction départementale des Territoires. La parcelle se trouve en zone inondable et n’accepte plus de nouvelles constructions. « C’est faux, cette parcelle est sur deux zones. L’une d’entre elle tolère les nouvelles constructions, surtout quand elles n’abritent pas de personnes mais juste des biens », plaide la défense.
Pour le procureur Camille Miansoni, ce dossier illustre la difficulté pour un maire d’une petite commune de faire appliquer le code de l’urbanisme : « Il y va de sa crédibilité envers les autres habitants. » Il requiert la démolition du bâtiment dans les plus brefs délais.
Délibéré le 12 octobre.
*Le prénom a été modifié