Les deux parents et la grand-mère paternelle de l’enfant, mort avant d’avoir 5 ans en avril 2010 à Mont-de-Marsan, sont depuis ce lundi matin dans le box des accusés
Le procès qui entoure la mort de Killian, un enfant décédé au domicile familial à l'âge de 4 ans et 11 mois, le 27 avril 2010, à Mont-de-Marsan, a débuté ce lundi matin au tribunal de grande instance montois. Sept jurés ont été réunis par la cour criminelle landaise pour tenter, avec l'aide de 18 témoins et de 10 experts (pour l'essentiel des médecins), d'éclairer les sombres circonstances de cette mort bien trop précoce, avec un enfant frappé d'une très forte dénutrition, dans un état épouvantable et marqué par de nombreuses lésions.
La vie du petit Killian avait mal débuté. Né avec une malformation cardiaque et pulmonaire assortie du syndrôme génétique de Di George, il avait très vite été placé au centre infantile spécialisé de Montpribat, à Montfort-en-Chalosse. Son état de santé avait autorisé un retour à la maison avant l'âge de 3 ans. Mais un suivi médical strict s'imposait.
Des signalements ont bien été faits mais toutes les alertes sont restés sans effet. Plus perturbant encore, les médecins légistes, lors de l'autopsie, ont identifié une forte dose d'Antarax, un anxiolytique.
Au centre de ces débats prévus sur six jours, la mère de Killian et son père (non biologique, mais qui avait reconnu l'enfant) encourent chacun trente ans de réclusion criminelle pour violences volontaires habituelles ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par personne ayant autorité. La grand-mère paternelle, assise entre les deux sur le banc des accusés, est quant à elle passible de cinq ans d'emprisonnement, pour violences par ascendant.
"Nous sommes présents pour représenter cet enfant qui allait avoir cinq ans. Si nous ne le faisions pas il n'y aurait personne pour faire entendre sa voix. Or nous pensons que c'est important", témoignait à midi sa présidente Annie Gourgue.
http://www.sudouest.fr/2016/10/03/assises-des-landes-trente-ans-encourus-pour-la-mort-du-petit-killian-2521987-3452.php
La vie du petit Killian avait mal débuté. Né avec une malformation cardiaque et pulmonaire assortie du syndrôme génétique de Di George, il avait très vite été placé au centre infantile spécialisé de Montpribat, à Montfort-en-Chalosse. Son état de santé avait autorisé un retour à la maison avant l'âge de 3 ans. Mais un suivi médical strict s'imposait.
Coups, punitions, privations
La suite s'est opérée dans l'intimité familiale, sous l'autorité d'un père, d'une mère et d'une grand-mère paternelle décrits dans l'ordonnance de renvoi comme plus sévères à son encontre qu'avec les quatre autres enfants de la fratrie. Il est question de punitions, de coups et de privations de nourriture, car il "mangeait trop lentementDes signalements ont bien été faits mais toutes les alertes sont restés sans effet. Plus perturbant encore, les médecins légistes, lors de l'autopsie, ont identifié une forte dose d'Antarax, un anxiolytique.
Au centre de ces débats prévus sur six jours, la mère de Killian et son père (non biologique, mais qui avait reconnu l'enfant) encourent chacun trente ans de réclusion criminelle pour violences volontaires habituelles ayant entraîné la mort sans intention de la donner, par personne ayant autorité. La grand-mère paternelle, assise entre les deux sur le banc des accusés, est quant à elle passible de cinq ans d'emprisonnement, pour violences par ascendant.
"Là pour représenter l'enfant"
Face à eux, deux institutions se sont porté parties civiles. Premier par ordre d'apparition, le Conseil départemental défendra plus particulièrement les droits des quatre sœurs de la victime, aujourd'hui sous la responsabilité de la collectivité landaise. Vient ensuite l'association spécialisée dans la défense des droits de l'enfant, La Mouette."Nous sommes présents pour représenter cet enfant qui allait avoir cinq ans. Si nous ne le faisions pas il n'y aurait personne pour faire entendre sa voix. Or nous pensons que c'est important", témoignait à midi sa présidente Annie Gourgue.
http://www.sudouest.fr/2016/10/03/assises-des-landes-trente-ans-encourus-pour-la-mort-du-petit-killian-2521987-3452.php