Deux jeunes étaient jugés hier pour avoir vandalisé la stèle des victimes de la déportation de Perpignan. Sans explication.
Ni l'un, ni l'autre n'a le moindre antécédent judiciaire. Des "enfants gâtés" de 21 et 25 ans, issus de bonnes familles. Le premier en formation d'éducateur sportif. Le second animateur dans le tourisme. Réunis par l'enseignement des arts martiaux pour les enfants. Avec ce même air penaud hier à la barre du tribunal correctionnel de Perpignan où ils devaient, de manière presque incompréhensible, s'expliquer de "violation d'un monument aux morts et utilisation dégradante du drapeau tricolore dans un lieu public avec l'intention d'outrager ce drapeau".
En clair, pour avoir saccagé le monument aux morts de la Résistance et de la déportation, au pied du palais des congrès à Perpignan le 19 juillet dernier. Cette nuit-là, ils avaient bu et s'étaient rendus au square Bir-Hakeim où ils avaient dérobé deux drapeaux tricolores, avaient plié les mâts et en avaient arraché un autre de son socle. Ils s'étaient même pris en photo après avoir déversé des containers poubelles sur les statues et dépouillé les couronnes de fleurs déposées pour la Fête nationale, et ce quelques jours après l'attentat de Nice.
Sans revendication. Sans explication. "Mais au détriment de toutes les valeurs de la République et de la démocratie, de tous ces gens qui font que vous pouvez vous exprimer aujourd'hui et que vous serez dignement défendus", s'indigne le président. "Je n'ai pas vu que c'était un monument aux morts, tente d'atténuer un des prévenus. Pour Nice, je n'étais pas au courant, je n'ai pas la télé. Je n'avais aucune intention de salir cette image de justice. On était alcoolisé, on avait entouré un manège avec une banderole place de la République puis on a pris les poubelles pour aller vers le parc Wilson sans savoir ce que l'on allait en faire. À ce moment-là, je n'arrivais pas à voir le cadre d'une société. Ça m'a fait réfléchir".
"Et, on reste ahuris devant cette procédure de la bêtise à l'état pur et de l'inculture, reprend la procureure. La société que je représente ne peut pas laisser faire ça". Alors, les avocats de la défense Mes C. Gregone-Mbombo et I. Ouardi ont réclamé l'indulgence d'une "sentence paternelle et éducative pour ces grands enfants qui ont eu un moment d'égarement".
Qui ont commis l'erreur, "humaine", de toucher à la mémoire et au souvenir de gens qui ont donné leur vie pour notre liberté. Pour ces deux enfants de la République qui "ont fait les cons". Et qui ne savent pas pourquoi. Suivant les réquisitions, le tribunal les a condamnés à 280 heures (le maximum) de travaux d'intérêt général sous réserve d'effectuer 3 mois de prison et à 300 € d'amende pour atteinte au drapeau.
http://www.lindependant.fr/2016/10/06/condamnes-pour-le-saccage-d-un-monument-aux-morts,2267280.php
Ni l'un, ni l'autre n'a le moindre antécédent judiciaire. Des "enfants gâtés" de 21 et 25 ans, issus de bonnes familles. Le premier en formation d'éducateur sportif. Le second animateur dans le tourisme. Réunis par l'enseignement des arts martiaux pour les enfants. Avec ce même air penaud hier à la barre du tribunal correctionnel de Perpignan où ils devaient, de manière presque incompréhensible, s'expliquer de "violation d'un monument aux morts et utilisation dégradante du drapeau tricolore dans un lieu public avec l'intention d'outrager ce drapeau".
En clair, pour avoir saccagé le monument aux morts de la Résistance et de la déportation, au pied du palais des congrès à Perpignan le 19 juillet dernier. Cette nuit-là, ils avaient bu et s'étaient rendus au square Bir-Hakeim où ils avaient dérobé deux drapeaux tricolores, avaient plié les mâts et en avaient arraché un autre de son socle. Ils s'étaient même pris en photo après avoir déversé des containers poubelles sur les statues et dépouillé les couronnes de fleurs déposées pour la Fête nationale, et ce quelques jours après l'attentat de Nice.
Sans revendication. Sans explication. "Mais au détriment de toutes les valeurs de la République et de la démocratie, de tous ces gens qui font que vous pouvez vous exprimer aujourd'hui et que vous serez dignement défendus", s'indigne le président. "Je n'ai pas vu que c'était un monument aux morts, tente d'atténuer un des prévenus. Pour Nice, je n'étais pas au courant, je n'ai pas la télé. Je n'avais aucune intention de salir cette image de justice. On était alcoolisé, on avait entouré un manège avec une banderole place de la République puis on a pris les poubelles pour aller vers le parc Wilson sans savoir ce que l'on allait en faire. À ce moment-là, je n'arrivais pas à voir le cadre d'une société. Ça m'a fait réfléchir".
"Bêtise et inculture"
"On ne voulait pas porter atteinte aux gens déportés, ni aux communautés. On n'a pas réfléchi. Je regrette beaucoup, ajoute le second. Il n'y avait pas d'acte antifrançais, c'était de l'imbécillité. On s'est laissé emporter par notre bêtise"."Et, on reste ahuris devant cette procédure de la bêtise à l'état pur et de l'inculture, reprend la procureure. La société que je représente ne peut pas laisser faire ça". Alors, les avocats de la défense Mes C. Gregone-Mbombo et I. Ouardi ont réclamé l'indulgence d'une "sentence paternelle et éducative pour ces grands enfants qui ont eu un moment d'égarement".
Qui ont commis l'erreur, "humaine", de toucher à la mémoire et au souvenir de gens qui ont donné leur vie pour notre liberté. Pour ces deux enfants de la République qui "ont fait les cons". Et qui ne savent pas pourquoi. Suivant les réquisitions, le tribunal les a condamnés à 280 heures (le maximum) de travaux d'intérêt général sous réserve d'effectuer 3 mois de prison et à 300 € d'amende pour atteinte au drapeau.
http://www.lindependant.fr/2016/10/06/condamnes-pour-le-saccage-d-un-monument-aux-morts,2267280.php