Le quatrième jour du procès, jeudi, a été marqué par plusieurs témoignages. Dont celui d’une psychologue chargée d’en dire plus sur Karine Flores
La journée de jeudi, après 24 heures d'interruption forcée liées à l'hospitalisation surprise de Karine Flores, a été marquée par une tante et la grand-mère maternelle de Killian venue accabler l'accusée. La maman de l'enfant mort le 27 avril 2010 à Mont-de-Marsan n'a pas eu plus de chance avec sa « sœur préférée », confondue d'entrée pour sa version édulcorée, arrangée (cette sœur a été condamnée pendant la procédure pour subornation de témoin).
Une autre phase intéressante s'est invitée avec une psychologue poussée à s'exprimer sur le profil psychologique et le milieu social de Karine Flores. Il a été longuement question d'« une vie de misère depuis l'enfance », d'« une éducation sans repères qui permettent de se structurer » et de « la reproduction inconsciente de schémas familiaux » (familles nombreuses, vie sur les allocations, violences banalisées, placement d'enfants, etc.).
« Je ne pense pas qu'elle ait pu le tuer volontairement, consciemment, mais elle a pu être soulagée de la disparition de Killian », répondait la psychologue.
Interrogée plus en détails sur les naissances intervenues après le décès (une fille nommée Karine est née du couple Barri-Flores treize mois après la mort de Killian ; depuis Karine Flores en a eu deux autres, et David Barri un), l'expert évoquait une éventuelle « tentative de réparation ». « Réparer l'irréparable, ce n'est pas possible », avertissait-elle néanmoins en décrivant « une histoire sans fin », « comme s'il n'y avait pas d'arrêt possible des naissances ».
Appréhende-t-elle un risque pour l'avenir ? « Je n'irai pas prédire qu'elle ne recommencera pas », répond la psychologue en mettant en avant de « grosses grosses carences ». « Ce qui est certain c'est qu'il va lui falloir du temps pour se reconstruire. Du temps et un suivi », concluait-elle.
http://www.sudouest.fr/2016/10/07/mort-du-petit-killian-dans-les-landes-je-n-irai-pas-predire-qu-elle-ne-recommencera-pas-2527092-3452.php
Une autre phase intéressante s'est invitée avec une psychologue poussée à s'exprimer sur le profil psychologique et le milieu social de Karine Flores. Il a été longuement question d'« une vie de misère depuis l'enfance », d'« une éducation sans repères qui permettent de se structurer » et de « la reproduction inconsciente de schémas familiaux » (familles nombreuses, vie sur les allocations, violences banalisées, placement d'enfants, etc.).
Puni en raison de son handicap
Sondée sur l'attitude violente de cette maman qu'elle décrit « animée par une douleur sincère », « désespérée », l'expert a précisé qu'« elle punissait probablement Killian du handicap qu'il portait ». « Elle souhaitait sans doute effacer l'image de ce handicap. Or ça peut aller très loin… », poursuivait-elle. « Très loin, jusqu'où ? », poussait l'avocate en charge des intérêts des cinq sœurs de Killian.« Je ne pense pas qu'elle ait pu le tuer volontairement, consciemment, mais elle a pu être soulagée de la disparition de Killian », répondait la psychologue.
Interrogée plus en détails sur les naissances intervenues après le décès (une fille nommée Karine est née du couple Barri-Flores treize mois après la mort de Killian ; depuis Karine Flores en a eu deux autres, et David Barri un), l'expert évoquait une éventuelle « tentative de réparation ». « Réparer l'irréparable, ce n'est pas possible », avertissait-elle néanmoins en décrivant « une histoire sans fin », « comme s'il n'y avait pas d'arrêt possible des naissances ».
Appréhende-t-elle un risque pour l'avenir ? « Je n'irai pas prédire qu'elle ne recommencera pas », répond la psychologue en mettant en avant de « grosses grosses carences ». « Ce qui est certain c'est qu'il va lui falloir du temps pour se reconstruire. Du temps et un suivi », concluait-elle.
http://www.sudouest.fr/2016/10/07/mort-du-petit-killian-dans-les-landes-je-n-irai-pas-predire-qu-elle-ne-recommencera-pas-2527092-3452.php