Deux ans et demi après les faits, qui avaient traumatisé les habitués du camping de Givet, le procès s’ouvre, ce mardi, aux assises. Trois hommes, dont un père et son fils, détenus à Charleville-Mézières, Laon et Reims, doivent répondre de coups mortels avec préméditation, ainsi que vol et recel d’autoradio et de téléviseur.
« Ce procès, c’est celui de la misère sociale et de la violence alcoolisée », prévient un enquêteur. D’un côté, une victime de 29 ans, Rinaldo Marsen, sans famille et sans le sou, à la santé précaire, cumulant à haute dose médicaments et alcool. Sur l’emplacement d’à côté, et pour quatre jours dans le box des accusés : Pascal Platel, qui vivait à l’année dans ce camping ; son fils Camille, présent ce soir-là, avec son ami et autre voisin de caravane, Elvis Lemahieu. Quel rôle ces trois-là ont-ils joué, au bout d’une nuit alcoolisée, celle du 25 au 26 avril 2014, pour qu’elle soit la dernière de la vie de Rinaldo ?
Rapidement, les gendarmes ont porté leurs soupçons sur eux, qui avaient bien vite pris la poudre d’escampette après le meurtre, alors que tous les campeurs avaient pour instruction de ne pas quitter Givet. Interpellés et placés en garde à vue le 13 mai, les trois ont donné des versions contradictoires. Elvis Lemahieu, le premier, est passé aux aveux, reconnaissant les coups et indiquant avoir agi sur une idée de Pascal Platel, qui considérait la victime comme un « voleur ».
Vers 4 heures du matin, « l’expédition punitive », à quelques mètres de leur caravane, s’envenime. Après avoir crevé les pneus du véhicule de la victime, fauché son autoradio et sa télé, les coups pleuvent. À la tête, sur le corps, aux testicules. Au terme de ce qui ne devait être qu’une « correction », les individus laissent une victime gisant au sol, à l’agonie. Ils la prennent plusieurs fois en photo avec un téléphone, pour montrer le résultat à Pascal Platel.
Si ce dernier a admis les vols ou le recel des biens volés, il a nié toute participation aux violences. Son fil Camille, accro aux alcools forts et aux drogues dures, les a contestées, avant de reconnaître avoir frappé lui aussi, puis de revenir à sa première version. Contrairement aux deux autres, déjà condamnés pour des faits de violence, le jeune Platel, boucher de formation, a un casier judiciaire vierge.
Le procès, qui s’étale jusqu’à vendredi, doit permettre de démêler le vrai du faux et de déterminer le rôle de chacun des trois accusés dans la sauvage nuit du camping de Givet.
http://www.lunion.fr/node/818884
« Ce procès, c’est celui de la misère sociale et de la violence alcoolisée », prévient un enquêteur. D’un côté, une victime de 29 ans, Rinaldo Marsen, sans famille et sans le sou, à la santé précaire, cumulant à haute dose médicaments et alcool. Sur l’emplacement d’à côté, et pour quatre jours dans le box des accusés : Pascal Platel, qui vivait à l’année dans ce camping ; son fils Camille, présent ce soir-là, avec son ami et autre voisin de caravane, Elvis Lemahieu. Quel rôle ces trois-là ont-ils joué, au bout d’une nuit alcoolisée, celle du 25 au 26 avril 2014, pour qu’elle soit la dernière de la vie de Rinaldo ?
Rapidement, les gendarmes ont porté leurs soupçons sur eux, qui avaient bien vite pris la poudre d’escampette après le meurtre, alors que tous les campeurs avaient pour instruction de ne pas quitter Givet. Interpellés et placés en garde à vue le 13 mai, les trois ont donné des versions contradictoires. Elvis Lemahieu, le premier, est passé aux aveux, reconnaissant les coups et indiquant avoir agi sur une idée de Pascal Platel, qui considérait la victime comme un « voleur ».
Vers 4 heures du matin, « l’expédition punitive », à quelques mètres de leur caravane, s’envenime. Après avoir crevé les pneus du véhicule de la victime, fauché son autoradio et sa télé, les coups pleuvent. À la tête, sur le corps, aux testicules. Au terme de ce qui ne devait être qu’une « correction », les individus laissent une victime gisant au sol, à l’agonie. Ils la prennent plusieurs fois en photo avec un téléphone, pour montrer le résultat à Pascal Platel.
Si ce dernier a admis les vols ou le recel des biens volés, il a nié toute participation aux violences. Son fil Camille, accro aux alcools forts et aux drogues dures, les a contestées, avant de reconnaître avoir frappé lui aussi, puis de revenir à sa première version. Contrairement aux deux autres, déjà condamnés pour des faits de violence, le jeune Platel, boucher de formation, a un casier judiciaire vierge.
Le procès, qui s’étale jusqu’à vendredi, doit permettre de démêler le vrai du faux et de déterminer le rôle de chacun des trois accusés dans la sauvage nuit du camping de Givet.
http://www.lunion.fr/node/818884