« Vous pouvez me mettre 20, 30 ans, je m’en bats les c… » Pascal Platel, l’un des trois coaccusés dans l’affaire du meurtre de Renaldo Marsen, a craqué nerveusement mercredi en début d’après-midi. Après cette deuxième journée aux assises des Ardennes, il semble moins difficile pour la cour de déterminer quel rôle il a joué dans les coups et blessures portés avec une poêle, qui ont entraîné la mort de Renaldo Marsen le 26 avril 2014 au camping municipal de Givet.
Selon son fils, Camille Platel, et l’ami Elvis Lemahieu, réunis ce soir-là pour une partie de pêche bien arrosée, c’est bien lui qui a lancé l’idée de l’expédition punitive chez la victime. « Il nous a dit que Renaldo était un voleur et qu’il avait touché une petite fille », a répété Elvis Lemahieu. Une version que Pascal Platel a niée une dernière fois, avant de se murer dans le silence. D’après l’enquête, il est avéré que les deux auteurs du crime ne connaissaient ni la victime, ni l’emplacement de sa caravane avant ce soir-là.
Deux versions bien distinctes mais ce mercredi, c’est surtout le passé et la personnalité des coaccusés qui ont occupé les débats. À la barre, la mère de Camille et sa fiancée ont toutes deux expliqué que « son comportement avait changé depuis huit mois, depuis qu’il traînait avec Elvis ». Toutefois, si le casier judiciaire du jeune homme est vierge, il avait déjà fait preuve de violence sur sa fiancée et sa cousine. Et ni les écoutes téléphoniques, ni l’expertise psychologique ne semblent confirmer l’existence d’une relation dominant-dominé entre ces deux amis qui s’appelaient « Ma loute » ou « gros ».
L’expert-psychologue Jean-Luc Ployé a vu en Camille « un garçon qui ne semble ni manipulable, ni influençable » et en Elvis« quelqu’un qui se retrouve souvent là où il ne devrait pas être, surtout avec l’alcool ». Il a aussi avancé l’idée du « père carte postale » concernant Pascal Platel, que Camille ne revoyait que pour la deuxième fois en onze ans. « Les objets volés par la victime et les photos de la victime ensanglantée, ce pouvait être comme des trophées à ramener à son père. » Les jurés devront encore déterminer s’il y a eu préméditation. Le procès se poursuit ce jeudi avec les expertises psychiatriques avant le verdict vendredi.
http://www.lunion.fr/node/820144
Selon son fils, Camille Platel, et l’ami Elvis Lemahieu, réunis ce soir-là pour une partie de pêche bien arrosée, c’est bien lui qui a lancé l’idée de l’expédition punitive chez la victime. « Il nous a dit que Renaldo était un voleur et qu’il avait touché une petite fille », a répété Elvis Lemahieu. Une version que Pascal Platel a niée une dernière fois, avant de se murer dans le silence. D’après l’enquête, il est avéré que les deux auteurs du crime ne connaissaient ni la victime, ni l’emplacement de sa caravane avant ce soir-là.
Les photos de la victime : « des trophées ramenés à son père »
Le soir des faits, Pascal Platel s’était endormi à 23 heures. Mais son fils, s’armant de gants et d’un couteau, est allé crever les pneus de la voiture de Renaldo et « récupérer » des objets chez lui. Il y retourne ensuite avec Elvis Lemahieu au moment de la rixe mortelle. Camille admet seulement avoir pris en photo la victime, qui gisait ensanglantée au sol, « à la demande d’Elvis », ce que dément fermement ce dernier. Car si Elvis Lemahieu a avoué avoir frappé, il affirme que c’est Camille qui s’est acharné sur la victime.Deux versions bien distinctes mais ce mercredi, c’est surtout le passé et la personnalité des coaccusés qui ont occupé les débats. À la barre, la mère de Camille et sa fiancée ont toutes deux expliqué que « son comportement avait changé depuis huit mois, depuis qu’il traînait avec Elvis ». Toutefois, si le casier judiciaire du jeune homme est vierge, il avait déjà fait preuve de violence sur sa fiancée et sa cousine. Et ni les écoutes téléphoniques, ni l’expertise psychologique ne semblent confirmer l’existence d’une relation dominant-dominé entre ces deux amis qui s’appelaient « Ma loute » ou « gros ».
L’expert-psychologue Jean-Luc Ployé a vu en Camille « un garçon qui ne semble ni manipulable, ni influençable » et en Elvis« quelqu’un qui se retrouve souvent là où il ne devrait pas être, surtout avec l’alcool ». Il a aussi avancé l’idée du « père carte postale » concernant Pascal Platel, que Camille ne revoyait que pour la deuxième fois en onze ans. « Les objets volés par la victime et les photos de la victime ensanglantée, ce pouvait être comme des trophées à ramener à son père. » Les jurés devront encore déterminer s’il y a eu préméditation. Le procès se poursuit ce jeudi avec les expertises psychiatriques avant le verdict vendredi.
http://www.lunion.fr/node/820144