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Affaire Stéphanie Fauviaux : l’inatteignable vérité ?

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Le gendarme pourrait avoir écrit la lettre anonyme, sa personnalité explique qu’il ait pu tuer l’étudiante, retrouvée morte dans sa baignoire à Lille. Aucune certitude dans ce procès qui s’étire. On craint de plus en plus de devoir faire le deuil de la vérité sur cette matinée du 24 mai 1995
On a retrouvé le gendarme. On avait laissé mercredi un adolescent de 45 ans peinant à expliquer ses revirements. Chargeant les policiers, son précédent avocat. Ce jeudi matin, Lylian Legrand a symboliquement remis l’uniforme et repris un phrasé plus châtié, s’animant pour relater son boulot d’informaticien, chargé de refondre le site de la gendarmerie nationale. On le voit fier de sa carrière, de ses «  primes pour résultats exceptionnels ». Beaucoup moins de son attitude avec sa femme et de son mariage à la dérive. Son épouse travaille trop. Il demande le divorce après avoir fait la connaissance de sa maîtresse. Une relation différente de ce rencontres sans lendemains sur Internet.
Puis il décide de rester avec Sandrine, tout en continuant à voir Nathalie… La cour doit subir cette psychothérapie. «  C’est un sujet moins affirmé qu’en apparence, qui manque de cohérence interne », relève l’expert. Le psy estime Lylian Legrand, «  sujet intelligent et réfléchi », «  ait pu agir de manière impulsive » au moment des faits. Une corrélation hasardeuse, pointée par Me Dupond-Moretti.

À la recherche d’une vérité

L’avocat de l’adjudant conteste aussi les conclusions de la graphologue. Lylian Legrand est-il l’auteur de la lettre anonyme – une croix rouge sur le visage de Stéphanie Fauviaux, en photo dans un article de la Voix du Nord relatant sa mort – reçue par Ginette Fauviaux quelques jours après le drame ? Probable mais pas certain, répond en substance l’experte. Ce procès ressemble à un vrai supplice de Tantale : quand on pense s’approcher de la vérité, elle se dérobe. Le risque, c’est qu’elle ne s’enfuie à jamais de la cour d’assises.

L’impossible deuil

Et cela, les proches de Stéphanie ne le supporteraient pas. Ce jeudi matin, après ses parents, son frère Fabrice, c’est la grande sœur de Stéphanie, Valérie, qui a raconté son calvaire. «  J’ai 46 ans, l’âge auquel ma mère a perdu Stéphanie et j’ai moi-même une fille de 18 ans », explique celle qui ne prend plus jamais de bain, ne fête plus ses anniversaires. Car c’est le jour de ses 25 ans que les gendarmes lui ont appris que sa petite sœur qui lui ressemble tant était morte.
http://www.lavoixdunord.fr/58736/article/2016-10-13/affaire-stephanie-fauviaux-l-inatteignable-verite

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