Moulé dans un marcel gris, tricot résolument insolite dans un box de comparution immédiate, Kevin, qui vient de terminer « une formation de coach sportif », les montre, ses muscles et ses imposants pectoraux. Sur l’un de ses bras, ce tatouage : « Seul Dieu peut me juger ».
En attendant le jugement dernier, ce Toulois de 27 ans est poursuivi pour des menaces de mort envers son ancienne compagne et son nouveau compagnon. Le couple, qui réside en Alsace, est harcelé depuis que Kevin est sorti de prison, fin janvier. Des appels incessants, des SMS qui font froid dans le dos : « La prochaine fois, je prends perpétuité car j’enlèverai la vie de tous tes mecs, sale chienne ! », « Mon pote, tu vas le regretter, ce n’est pas la prison qui m’arrête » ou encore « Je ferai de votre vie un enfer ». Kevin accompagne cet ultime message d’une photo de lui - en marcel déjà -, avec un pistolet et une cartouche…
Les textos sont écrits en langage SMS d’ado. « Ce qui intéressant, c’est que tous les mots ont une écriture spéciale », relève la présidente Capron.
« J’étais énervé. J’ai passé 2 ans et demi avec elle, elle me connaît, elle sait ce qui va me faire monter dans les tours. Mais elle l’a cherché, elle m’a fait pas mal de crasses ». Kevin et son ex-compagne se sont séparés en 2014 quand il a été incarcéré une nouvelle fois. « Elle m’a alors volé tous mes meubles, a tout vendu, et m’a aussi fait des dettes ».
Le casier de Kevin, sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME) ? Une catastrophe. 19 mentions. Et pas des moindres : vols aggravés, destructions, extorsions avec violences, atteinte sexuelle, enlèvement, violences sur ascendant. « Il a bénéficié de 4 SME, mais a mis cette aide en échec », souligne Pierre Kahn, le procureur, qui requiert 6 mois ferme et la révocation « partielle » d’un ancien SME de 18 mois.
« Mon client ne parvient pas à s’exprimer », assure Me Jean-Thomas Kroell. « Ses propos ne reflètent pas sa pensée, il n’a pas voulu menacer. Il a simplement essayé de faire passer son agacement ».
Le jugement - 6 mois avec mandat de dépôt, mais pas de révocation du SME - ne semble guère plaire à Kevin. Certes, il lance bien un « Ciao » à la présidente mais, en même temps, lui adresse un doigt d’honneur…
Menaces de mort par SMS : 6 mois ferme
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2017/04/06/menaces-de-mort-par-sms-6-mois-ferme
En attendant le jugement dernier, ce Toulois de 27 ans est poursuivi pour des menaces de mort envers son ancienne compagne et son nouveau compagnon. Le couple, qui réside en Alsace, est harcelé depuis que Kevin est sorti de prison, fin janvier. Des appels incessants, des SMS qui font froid dans le dos : « La prochaine fois, je prends perpétuité car j’enlèverai la vie de tous tes mecs, sale chienne ! », « Mon pote, tu vas le regretter, ce n’est pas la prison qui m’arrête » ou encore « Je ferai de votre vie un enfer ». Kevin accompagne cet ultime message d’une photo de lui - en marcel déjà -, avec un pistolet et une cartouche…
Les textos sont écrits en langage SMS d’ado. « Ce qui intéressant, c’est que tous les mots ont une écriture spéciale », relève la présidente Capron.
« J’étais énervé. J’ai passé 2 ans et demi avec elle, elle me connaît, elle sait ce qui va me faire monter dans les tours. Mais elle l’a cherché, elle m’a fait pas mal de crasses ». Kevin et son ex-compagne se sont séparés en 2014 quand il a été incarcéré une nouvelle fois. « Elle m’a alors volé tous mes meubles, a tout vendu, et m’a aussi fait des dettes ».
Le casier de Kevin, sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME) ? Une catastrophe. 19 mentions. Et pas des moindres : vols aggravés, destructions, extorsions avec violences, atteinte sexuelle, enlèvement, violences sur ascendant. « Il a bénéficié de 4 SME, mais a mis cette aide en échec », souligne Pierre Kahn, le procureur, qui requiert 6 mois ferme et la révocation « partielle » d’un ancien SME de 18 mois.
« Mon client ne parvient pas à s’exprimer », assure Me Jean-Thomas Kroell. « Ses propos ne reflètent pas sa pensée, il n’a pas voulu menacer. Il a simplement essayé de faire passer son agacement ».
Le jugement - 6 mois avec mandat de dépôt, mais pas de révocation du SME - ne semble guère plaire à Kevin. Certes, il lance bien un « Ciao » à la présidente mais, en même temps, lui adresse un doigt d’honneur…
Menaces de mort par SMS : 6 mois ferme