’indicible. Reconnu coupable de violences sur deux de ses filles, seulement âgées de quelques mois au moment des coups, un père de famille de Dieulouard de 31 ans a été condamné ce lundi à deux ans de prison ferme. Les magistrats ont également prononcé la révocation du sursis de 6 mois qui pesait sur la tête de cet homme, alors sanctionné pour des violences sur… l’un de ces deux mêmes enfants.
C’est un signalement émis par l’hôpital d’enfants du CHU de Nancy, en octobre 2012, qui a déclenché l’action judiciaire. Admise quelques jours plus tôt aux urgences pédiatriques, la petite Anaïs (*), 7 mois, présente une fracture du fémur. Au médecin, la mère explique qu’elle a malencontreusement lâché la fillette lors du bain. Le légiste qui examine le bébé souligne que cette blessure résulte de chocs violents et que la lésion est incompatible avec la version de la maman. Plus grave : la petite souffre également de fractures plus anciennes. Une du radius gauche, une autre du tibia gauche, une d’un péroné et deux dernières sur l’avant-bras droit. Enfin, le père a déjà été condamné quatre mois plus tôt pour des violences sur ce même enfant…
Les médecins auscultent la sœur jumelle. Et notent également de vieilles fractures. À l’énoncé du diagnostic, la mère menace de se jeter par la fenêtre, le père, lui, brise de la tête deux baies vitrées du bureau des infirmières…
C’est un signalement émis par l’hôpital d’enfants du CHU de Nancy, en octobre 2012, qui a déclenché l’action judiciaire. Admise quelques jours plus tôt aux urgences pédiatriques, la petite Anaïs (*), 7 mois, présente une fracture du fémur. Au médecin, la mère explique qu’elle a malencontreusement lâché la fillette lors du bain. Le légiste qui examine le bébé souligne que cette blessure résulte de chocs violents et que la lésion est incompatible avec la version de la maman. Plus grave : la petite souffre également de fractures plus anciennes. Une du radius gauche, une autre du tibia gauche, une d’un péroné et deux dernières sur l’avant-bras droit. Enfin, le père a déjà été condamné quatre mois plus tôt pour des violences sur ce même enfant…
Les médecins auscultent la sœur jumelle. Et notent également de vieilles fractures. À l’énoncé du diagnostic, la mère menace de se jeter par la fenêtre, le père, lui, brise de la tête deux baies vitrées du bureau des infirmières…
Actes de malveillance
En garde à vue, la mère assure que c’est son mari qui a fait tomber Anaïs. L’homme, lui, livre une autre version : sa femme, qui souffre de « neurofibromatose », aurait transmis cette maladie génétique rare à ses filles, ce qui sera avéré, et cette pathologie serait responsable d’une fragilité osseuse. « Là, les cinq experts sont venus dire que ce n’était pas possible », glisse le président Haouy qui relève aussi que la femme aurait confié à plusieurs tiers que son mari violentait les petites. Pour les médecins, ces multiples fractures, d’âges différents, sont la conséquence d’actes de malveillance.L’épouse, mise en examen mais qui a bénéficié d’un non-lieu au terme de l’instruction, n’est pas présente à l’audience. À la barre, le père, Saïd, nie les faits. Lors de l’enquête, il a évoqué le fait que leur troisième fille, âgée de 2 ans, aurait pu blesser les deux petites en lançant des jouets. Ce lundi, il maintient la version de la chute lors du bain. « C’est un accident. Les fractures, je ne sais d’où elles viennent. ».
« Le prévenu est dans le déni », souligne Me Niango, avocat des deux petites victimes. « Le début de la vie de ces deux enfants a été un calvaire ». Anaïs et sa sœur sont pour l’heure placées. Les parents, qui sont toujours ensemble, ne les voient que le dimanche. Le parquet requiert 2 ans ferme et la révocation des 6 mois. « On parle de fractures anciennes mais on ne peut pas les dater », souligne Me Boudiba. « On ne sait pas qui en est à l’origine. Il n’y a aucune certitude ». Le tribunal en a eu.
(*) Les prénoms ont été modifiés.
- Edition de Pont-à-Moussohttp://www.estrepublicain.fr/edition-de-pont-a-mousson