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Empoisonnements : "Le Dr Péchier ne bénéficie pas d’une procédure équitable" selon son avocat

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Révélée en mars 2017, l’affaire des empoisonnements à la clinique Saint-Vincent et la Polyclinique avait, à l’époque, suscité une considérable vague d’émotions. Un anesthésiste accusé de provoquer sciemment l’arrêt cardiaque de patients, pour mieux tenter de les sauver par la suite ? Le scénario est glaçant, mais crédible, selon le parquet de Besançon.
Mis en examen, le Dr Péchier ne cesse de clamer son innocence. Seize mois se sont écoulés depuis ce choc initial, et si d’autres faits divers médiatiques ont depuis monopolisé l’attention de l’opinion publique, l’enquête, elle, se poursuit. Dans l’ombre. Méticuleuse. L’instruction de ce dossier complexe, hors normes, est appelée à s’étirer dans le temps.
Outre sept cas d’ores et déjà retenus par l’information judiciaire en cours, les policiers bisontins s’intéressent à une quarantaine d’autres ‘‘événements indésirables graves’’ (EIG) suspects, survenus à l’occasion d’anesthésies. Le brusque arrêt cardiaque de Claudine Sauzay, en 2012 à la Clinique Saint-Vincent, fait partie de cette seconde liste. Récemment entendue par les policiers, cette sexagénaire a fait part de ses ressentiments à L’Est Républicain , ce mercredi. Son témoignage a fait sortir de son silence estival Randall Schwerdorffer, avocat du Dr Péchier.
« Je constate que certains professionnels de santé n’hésitent pas à faire savoir à des personnes victimes d’événements indésirables graves – qui peuvent être dus à des accidents, des négligences ou des fautes professionnelles –, qu’ils seraient victimes d’empoisonnements, sans en avoir aucune preuve. Ils sont ainsi eux-mêmes à l’initiative de ce sentiment décrit par cette femme, d’être victime d’empoisonnement », entame le pénaliste bisontin qui, il y a quelques semaines, avait publiquement – et nommément – évoqué une possible implication d’un autre anesthésiste bisontin de Saint-Vincent.
« Je déplore que le Dr Péchier soit présenté comme un serial killer, sans qu’il n’y ait aucune réaction du parquet de Besançon pour rappeler les principes même de présomption d’innocence, dans une affaire aussi contestée que contestable. À ce jour, il n’existe aucune preuve directe de l’implication du Dr Péchier dans un empoisonnement. La méthode consistant à empiler des cas de soi-disant empoisonnements pour prouver sa culpabilité a une limite de poids : cette absence de preuve », estime Me Schwerdorffer.

« La partialité de certains enquêteurs est problématique »

La contre-attaque du camp Péchier est vive. « Je suis atterré d’entendre par des témoins qui s’en sont émus auprès de moi, notamment des joueurs du club de golf, que certains policiers n’hésitent pas à affirmer que non seulement ils ont des preuves à l’encontre du Dr Péchier, mais qu’ils sont convaincus de sa culpabilité. Il ne bénéficie pas d’une procédure pénale équitable. La partialité de certains enquêteurs – qui transparaît à travers certaines de leurs questions – est problématique et pourrait nuire à la manifestation de la vérité », assène encore l’avocat, très offensif.
Après un premier échec, une seconde demande de démise en examen, plus étoffée, a été formulée par la défense du Dr Péchier auprès de la justice. Elle sera examinée en appel dans les mois à venir. « Nous nous expliquerons très largement à cethttps://www.estrepublicain.fr/edition-de-besanconte audience », conclut Me Schwerdorffer.



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