
Mis en examen il y a un an maintenant pour le meurtre de son épouse Alexia, Jonathann Daval avait coutume de s’arranger avec la vérité, de multiplier les versions : un temps mari éploré, un temps coupable, un temps victime d’un complot familial…
Tout a une nouvelle fois basculé le 7 décembre dernier. Confronté aux proches d’Alexia et à ses propres contradictions, mises à jour par l’enquête de gendarmerie, Jonathann Daval a craqué. Une seconde fois. Des aveux “bis” incomplets, formulés à genoux et en pleurs, devant sa belle-mère, dans l’intimité du cabinet de juge d’instruction.
Le mari d’Alexia assume
C’est avec une certaine fébrilité qu’était attendu le sixième rendez-vous entre le mari d’Alexia et le magistrat instructeur. Pour une fois, le secret a été préservé : cette audition a eu lieu la semaine passée. Présenté il y a peu par ses avocats comme « en phase de décompensation », Jonathann Daval allait-il à nouveau se désunir, et sortir une nouvelle histoire de son chapeau ? La réponse est non.
Selon nos informations, le mis en cause a assumé l’homicide de sa femme. Face à un nouveau juge - le précédent ayant changé de fonction - l’informaticien est calmement revenu sur l’enchaînement des faits, mais nie toujours avoir participé à la crémation partielle du corps d’Alexia, retrouvé dans le bois d’Esmoulins (Haute-Saône), le 30 octobre 2017.
Le procès devrait se tenir en 2020. D’ici là, une nouvelle étape majeure est au programme : la reconstitution des faits. Sous haute surveillance des gendarmes, celle-ci suivra le macabre fil des événements de la nuit du 27 au 28 octobre 2017, de la maison des Daval, à Gray-la-Ville, jusqu’au bois d’Esmoulins, où le corps d’Alexia avait été découvert.