Cinq ans après le meurtre sauvage d'Alexandre Junca, les quatre accusés vont devoir s'expliquer à partir de ce mardi devant la cour d'assises de Pau. Le collégien de 13 ans avait été tué à coups de marteau pour le simple vol de son portable. Le procès se déroulera jusqu'au 16 juin prochain.

Alexandre Junca a disparu, dans le centre de Pau, le soir du 4 juin 2011. Alors que le jeune collégien rentre à vélo chez son père, son chemin s’arrête brusquement à quelques mètres de sa destination finale. Plus personne ne le reverra vivant. Après de nombreuses recherches, c’est seulement trois semaines plus tard que les enquêteurs découvrent un fémur. Il appartient bel et bien au jeune homme. D’autres restes du cadavre sont retrouvés, eux, en octobre 2011.
L'affaire rebondit deux ans plus tard. En avril 2013, Mickaël Baerhel, 30 ans, est arrêté. Lors de sa garde à vue, il avoue avoir asséné des coups de marteaux mortels au jeune homme. Ce marginal au lourd passé psychiatrique dénonce dans le même temps Christophe Camy, 28 ans, qui reconnait, lui, être l’auteur du vol du portable de l'adolescent. Ce mardi, les deux accusés seront jugés devant la cour d’assises de Pau pour "vol avec violences ayant entrainé la mort". Ils risquent la réclusion à perpétuité.
Deux autres personnes seront à leurs côtés dans le box des accusés. Fatima Ennajah, 50 ans, ex-compagne de Mickaël Baehrel, sera jugée pour "recel de cadavre" et "non-dénonciation de crime", faits passibles de trois ans de prison. Dernier accusé : Claude Ducos. Ce retraité de 76 ans est soupçonné d’avoir aidé à démembrer et faire disparaitre le corps. Il est, lui, accusé de "recel de cadavre, atteinte à l’intégrité d’un cadavre, destruction de preuve et non-dénonciation de crime" et encourt également trois ans de prison.
Le mystère Claude Ducos
Claude Ducos, justement, reste la plus grande énigme de cette affaire. Difficile de savoir si le retraité de 76 ans est vraiment impliqué. A l’heure actuelle, les enquêteurs n’ont aucune preuve formelle contre lui. Amant de Baerhel lors de relations tarifées, il a toujours nié avoir participé au meurtre.
Il y a quelques semaines, il a accordé un entretien exclusif à Sept à Huit. "Je suis tombé des nues le jour où la police judiciaire est venue chez moi. De quoi ils m'accusent, de découper en morceaux, mais ce n'est pas possible !" raconte le chasseur retraité. "Le gosse, je ne l'ai jamais vu, ni mort, ni vivant. Je n'ai rien à dire et je ne cache rien" a-t-il affirmé à l'équipe de TF1 avant d’ajouter : "Il (ndlr : Mickaël Baehrel) a eu le temps de s'imaginer des choses pendant deux ans."
Il y a quelques semaines, il a accordé un entretien exclusif à Sept à Huit. "Je suis tombé des nues le jour où la police judiciaire est venue chez moi. De quoi ils m'accusent, de découper en morceaux, mais ce n'est pas possible !" raconte le chasseur retraité. "Le gosse, je ne l'ai jamais vu, ni mort, ni vivant. Je n'ai rien à dire et je ne cache rien" a-t-il affirmé à l'équipe de TF1 avant d’ajouter : "Il (ndlr : Mickaël Baehrel) a eu le temps de s'imaginer des choses pendant deux ans."